jeudi, septembre 21, 2006

Veinarde

Ce qui est merveilleux,
c'est d'être inspirée.
Que ce soit pour un projet (ou simili-projet)
de multimedia (beurk, un mot plein de "i"
ou du "u", car je le repète, j'écris toujours sans "i",
ni "u" - après un accident désastreux
qui a avalé deux des cinq voyelles de mon clavier,
ce qui, je vous l'assure, fait beaucoup!!! Surtout en français!!!!
où l'on écrit 3 voyelles au lieu d'1,
et où l'on prononce (et on l'écrit),
les "é", "è", "ê", "ai", "es", "est", "er", "ez", "et", "ei"
d'autant de manières possibles...
Bref. Non, je ne porte pas mon pc à réparer.
(Sans "i" ni "u". Je me demande jusqu'à quel point
mon cerveau ne cherche pas à s'adapter à travers
le langage... (une phrase qui ne comporte aucun "u",
ni "i"!).
Jusqu'à quel point le langage est-il au service de son émetteur?
Quelles sont les stratégies que développe l'être humain pour
contrer un obstacle à l'expression de sa pensée ?
Change-t-il de voix?
Je veux dire, nous savons que le lexique, la syntaxe
se modifient en fonction de l'entourage,
ce qui sous-entend la "déformation" d'un langage
que l'on pourrait qualifier de "neutre".
Le langage est-il capable de s'adapter
également à des contraintes techniques?
D'autres - beaucoup d'autres, Perec, par exemple-
y ont songé avant moi mais j'ai toujours cru
que leur démarche - étant volontaire,
et pour la plupart, poétique - restait
un exercice de style,
une lubie consciente,
un passe-temps ludique.

Cependant je ne m'étais jamais demandée
si le cerveau comprenait ou non une fonction telle que
"Adapter un langage à une défaillance
technique : perte du "u" et du "i",
je dirais...
qui s'enclenche automatiquement,
à l'insu (beuk) de l'émetteur.

Sinon, je disais au début que rien n'était plus merveilleux
que d'être inspirée...
Et se lancer dans un projet quelconque,
sur un texte montréalais, par exemple.

Hier soir, j'ai découvert cet artiste ultra-connu,
Gad Elmaleh (bravo pour le pseudo, il faut bien le dire!)
qui m'a étonnée. Il y a du Philippe Caubère en lui.

Un allumé comme on aimerait bien en voir plus souvent.
Quelqu'un qui ne vise pas toujours juste mais qui a le mérite
de toujours proposer quelque chose.

"Vous m'aimez beaucoup pourquoi, pour le fou,
pour le soldat ou pour l'écrivain?"

4 commentaires:

Anonyme a dit…

Heureusement que "Montréal" n'a ni "u" ni ''i"!

Deux règles de bases en ce début du XXIe siècle:

1) Lorsqu'un liquide quelconque tombe sur notre clavier, on éteint l'ordii touute suuiiiiite!!!!

2) On n'arrête jamais sa voiture en plein milieu de l'autoroute.... ;)

incognit-ho a dit…

Mais qu'est-ce qu'on m'a appris à l'école?
Pour l'autoroute, c'était un test.
Le camion s'est arrêté, j'en déduis que ton pays est accueillant..
;-)(Tu ne fais pas le nez, toi?)

Anonyme a dit…

Si faire le nez peut provoquer de si belles réponses,
si gracieuses, fines et habiles,
je dis: pourquoi pas?

Il paraît que Gad Elmaleh a vécu pendant un certain temps à Montréal...

Il n'y a ni "i", ni "u" dans Barcelone non plus.

Parlant d'adapter un langage à une défaillance technique:
Les enfants ont du mal à prononcer les "r". Ils disent, par exemple, "Dédé" à la place d'"André". D'où l'origine, en langue anglaise, du surnom "Bob" (et "Bobby") pour "Robert".

incognit-ho a dit…

Oui mais ce sont des enfants et ils ne savent pas encore prononcer les "r"... C'est vrai que les personnes âgées s'adaptent... à des défauts de pronociation... oui...