jeudi, novembre 29, 2007

Un deuil pour tant de français/es...

En moins de deux mois, un cancer foudroyant a eu raison de Fred Chichin, le guitariste des Rita Mitsouko. En 1979, lui et sa compagne la chanteuse Catherine Ringer ont formé le groupe rock dont le plus gros succès a été le fameux Marcia Baila. Sortie en 1985, la chanson rendait hommage à Marcia, une jeune danseuse argentine emportée par le cancer. Suivront ensuite des tubes mythiques comme Les histoires d’A, C’est comme ça, Andy. Leur dernier album, Variety, sorti en avril dernier, leur avait permis de partir en tournée européenne. Mais les ennuis de santé de Fred Chichin, 53 ans, avaient dû contraindre le groupe à annuler certains concerts, dont trois en Suisse et deux en Allemagne. Et c'est la mort qui t'a assassiné Chichin...
(Le petit journal)

Je me faisais une joie de les revoir sur scène, tous les deux, unis comme les yeux d'un même visage.


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Ça me fait penser à un pianiste qui me disait au beau milieu d'un cours :
"Ce qui compte, ce n'est pas qu'on parle de toi, en bien ou en mal - il se référait à lui, à son oeuvre- ce qui compte, c'est qu'on en parle." J'avais repris le boogie-woogie (ou boogie-boogie, je ne sais plus), sur lequel je m'acharnais sans grand succès en essayant de comprendre le sens de ses mots, du haut de mes 13 ou 14 ans.

Du coup, je me souviens de "Rois et reines", de Arnaud Desplechin, toujours pas vu, même en dvd.

mercredi, novembre 28, 2007

Après l'ADN, on étudiera les synapses, non?
Celles que les gens ont ou non en commun...
Mais c'est sans doute déjà le cas.

lundi, novembre 26, 2007

Au coin du feu

Le pc musical, c'est comme une cheminée :
on se réchauffe à l'âtre, les yeux perdus dans le vague;
on dresse l'oreille; on s'approche ou l'on s'en éloigne,
et la chaleur des notes s'élève subrepticement
dans la boîte cranienne.

dimanche, novembre 25, 2007

Cela n'est pas nouveau, j'ai toujours envisagé le concept de "maison"
comme un lieu fermé à plusieurs sorties.
Je ne pourrais pas vivre dans un appartement ayant pour unique sortie
une porte d'entrée. Je souffrirais de claustrophobie.
Un appartement - à plus forte raison une maison - doit, à mon sens
être pourvu d'une porte d'entrée et d'une fenêtre ou porte-fenêtre
ouverte sur un autre espace par lequel s'échapper en cas d'urgence.
Il est vrai que mon enfance y est pour quelque chose.
Une maison dotée de deux escaliers : de quoi faire tourner en bourrique
le/la premier/e poursuiveur/se.
Il en va ainsi de tout...

Et puis je ne sors pas assez de chez moi.
Voyons voir, me disais-je en déambulant, que demande une citadine comme moi,
de mon âge, en 2007?
Qu'est-ce qui fait qu'une femme se sent bien dans une ville
et moins dans une autre?

Le fait de pouvoir se promener dans la rue, seule,
à n'importe quelle heure du jour et de la nuit.
Pas besoin de dessins.
Oui, mais cela ne suffit pas.
Chaque fois que je daigne m'éloigner de cette machine
qui avale 80% de mon temps libre depuis plus de deux ans,
chaque fois que je me souviens que le monde réel existe,
que tous ne sont pas derrière leur écran à chercher comment
accrocher une vidéo ou un texte - paix à ceux qui accrochent leurs extraits de musique -
avec ftp en réalisant qu'ils bénéficient d'un compte gratuit offert par leur serveur
pour "subir", "charger?" leurs précieux documents sur le réseau virtuel,
tâche qu'il m'incombe encore, après tout ce temps! honte sur moi! Oui.
bref, la rue m'émerveille.

Et c'est bien cela et rien d'autre qu'une citadine réclame,
ni plus ni moins que le paysan ou la paysanne (quand on l'autorise)
qui admire son environnement avec ravissement, sans pour autant oublier la dureté quotidienne, son labeur, les difficultés occasionnées par la vie,
qui regarde et s'unit, soit à la terre, soit au bitume... mais sent en lui/elle une sérénité
propre à ceux/celles qui pensent avoir trouvé leur place sur cette planète accidentée.

Donc, je reviens du port. J'ai navigué quelques heures, écouté des histoires de marins,
bu un peu de rhum et dégusté du saumon fumé fait maison, sur un 14 mètres.
La mer nous berçait, ce n'est pas toujours le cas, il existe un mouvement adéquat
qu'on a la chance ou non d'épouser, selon le temps, le vent et dans l'Atlantique, la marée.
Je prenais le métro pour regagner mes appartements. Un immense écran surplombe
les rails. Des nouvelles des Etats-Unis, en anglais, sous-titrées.
"Les 10 meilleurs présentateurs et programmes américains, clamait la propagande."
Je sais que personne ici ne regarde la télé américaine. Si la population ne consulte que
très peu internet, on peut imaginer le nombre d'habitants qui suit les programmes
du monde civilisé...
Le métro se fait attendre.
"Monsieur X - nom totalement étranger à tout ce qui existe ici - a vendu son coeur de bronze (avec photo du coeur en question, de quelques kilos semble-t-il) pour Y dollars."

Est-ce qu'ils ont fait une offre planétaire pour acheter les images et commentaires en soldes les plus rabaissés?
Est-ce qu'il s'agit seulement de faire tourner les têtes vers cet écran géant
pour captiver l'attention de l'usager pendant les quelques minutes d'attente?
Je regarde alentours. Je suis la seule à fixer ce panneau lumineux. Tous sont occupés à autre chose, discutent, baissent les yeux, téléphonent. Opération zéro. Fascination zéro.
Coût élevé, même après marketing.

Le métro arrive. J'ai besoin d'un café. Je m'arrête au premier qui affiche un nom autochtone.
Un Pakistanais me demande ce que je veux. Il a une voix grave et sèche dans ce mauvais jargon qu'il manie avec peine. Deux hommes m'emboîtent le pas et commandent une bière. Il parle dans sa langue. Son intonation et la douceur de ses cordes vocales attirent mon attention.
Je lui en parle. Il sourit.
"I speak english but I arrived one year ago, so I don't speak very well."
Son anglais est aussi doux que son pakistanais...
Curieux la langue et l'usage sonore qu'on en fait.

Para acabar, querría añadir una pequeña cosa que sólo los españoles pueden entender.
"-Me porté bien, verdad? Le pregunto.
- Sí. Mereces un premio. Es la primera vez que no montas un pollo despues de.
- Hace ya dos o tres años que me tranquillizé. Podía haber seguido una terapía hace 10 años
pero he preferido esperar a que se arregle con el tiempo..."

samedi, novembre 24, 2007

¿Libertad...?

De même que les disques sans intérêt ne se vendront plus,
les animateurs radio vont devoir se démarquer de la foule mélomane
pour continuer à émettre...
Plus de matraquages, d'ondes polluantes, l'individu est désormais libre de se concocter sa programmation musicale, de fureter dans les rayons de disques virtuels en bibliothèque légale,
puisque les artistes les ont eux-même accrochés (le problème est qu'ils n'y soient pas tous)
et de suivre des guides inspirés, mieux formés et toujours en avance sur les nouveautés.
Quelle belle nouvelle...
Et si tout sautait, comme le dit CA, ils seraient encore là, sur scène, à prodiguer leur baume thérapeutique.
La musique est le maître de tous les arts, son origine.
Vient ensuite la peinture, et le verbe qui ne sont peut-être que musique intériorisée.

On aime les enfants comme on aime les promesses.
La quantité à transmettre est infinie... opérer des choix, se nourrir sans cesse,
affirmer son peu de connaissance sans faiblir... chercher une ligne invisible pour support.

C'est par la mer qu'il convient de commencer toute géographie.
Michelet.

Bright eyes

Là,

vendredi, novembre 23, 2007

Anniversaires

Ça y est, ça commence mal, j'en ai oublié un, je crois, hier...
Un autre, avant. Carlos, Cécile...
Ensuite, c'est le défilé. Le 27, le 2...
Bon anniversaire aux "pinces" sans rire avec retard, et aux "cavaliers/ères du vent", à venir.

lundi, novembre 19, 2007

Peter Brook for ever

Vu Moderato Cantabile
de P. Brook
Sans commentaires.

Et Remarkable men
(son contraire, peut-être? Non. La suite, plutôt.)
Très belle idée, ce cycle, à l'Institut français. Pas mode, pour une fois.

dimanche, novembre 18, 2007

Consternation

Que le célèbre monologue d'Eustache puisse encore choquer certains esprits masculins toujours aussi arriérés, voilà ce qui est inquiétant.

Ça me donne aussi envie d'ajouter que les français se distinguent une fois de plus de leurs voisins en n'utilisant ce qu'ils considèrent comme insultant qu'au féminin, alors que dans la langue espagnole, par exemple, on trouve le mot dans les deux genres afin que les abruti(e)s mâles et femelles puissent en user à leur aise et réciproquement.

Pour laisser ce sujet raz-les-paquerettes à sa place (celle du "touche-pipi"), je préfère songer à Casavettes et à Godard. On dirait qu'eux, ils couchaient avec des femmes qu'ils aimaient assez pour avoir envie de les filmer. Hélas, pour beaucoup d'autres, il semble que l'effet recherché soit le contraire, ce qui ne donne pas tout à fait le même genre d'interprétation. Dans l'histoire, le cinéma est perdant.

Cela dit, la sélection de KMS est toujours aussi intéressante.

La seule chose qui soit désormais fausse, dans ce monologue, c'est que malgré le désir de procréer avec un être qu'on aime, on réalise que le monde n'a plus rien à offrir, et que, par égard pour lui/elle, mieux vaut peut-être s'abstenir.

samedi, novembre 17, 2007

Désaccord

Est-ce qu'on accusait Delon de ressembler à un modèle pour parfums et cosmétiques quand il interprétait Le Samouraï? Les filles étaient-elles moins belles, les intérieurs moins cossus?

Constat

Chaque fois que la france me file une claque,
l'espagne m'embrasse sur la joue.

J'hésite entre Persépolis et le Cronenberg...

jeudi, novembre 15, 2007

Ambition

Avant de partir, loin...
avant de quitter le continent,
je voudrais jouer... jouer...
travailler avec des gens
que j'ai toujours souhaité rencontrer.

mercredi, novembre 14, 2007

Lifip

J'ai mis Lifip en lien, (en haut, à droite)
reste à savoir s'il ajoute quelques belles photos...

D'ailleurs, comme dit C.A., internet, ça manque de femmes.
(peut-être qu'on les enferme dans leur cuisine? ou dans leur salle de bain?)

Bright Eyes "Tourist Trap"

Il y a quelques années, j'ai découvert ce groupe sur le blog de Zohiloff.
Aujourd'hui, je découvre une chanson de 2007 que j'aime bien...

Bright Eyes - "Tourist Trap"
It's not the road we used to know,
they tore some buildings down.
The traffic's like a pack of dogs.
There's fewer trees, windows, fleas,
concrete on the lawn.
There's people here, but you are gone.
And I'm fine, still swimming through time.
Afraid some days I've reached the shore.
Make yourself free, a man said that to me.
Now my heart is like an open door.
And the road finally gave me back
but I don't think I'll unpack
'Cause I'm not sure if I live here anymore.
It's not my weight that makes me faint.
for the sugar in my blood.
But the way these strangers stand so close.
They say my name, like a guessing game.
"Is that really you?"
No, I don't think it ever was.
In the spring,
when the world's turning green,
I only think about the fall,
or the frets on the board
a progression of chords.
Oh how I want this to resolve.
And the road finally gave me back,
but I don't think I'll unpack.
'Cause I'm not sure if I live here anymore.
Now the road finally gave me back,
but I don't think I'll unpack.
'Cause I'm not sure If I live here,
no, I'm not sure if I live here anymore.
I'm not sure if I live here anymore.

mardi, novembre 13, 2007

Travaille!

Là, "y'a pas photo", comme on dit par chez moi,
c'est le langage html ou rien.
Mais où trouver le temps?

"Sans cesse, sur le métier,
remettez votre ouvrage,
polissez-le toujours et le repolissez."

J'ai sommeil.
Et ce silence, ici et partout où je m'installe, m'ennuie prodigieusement.

dimanche, novembre 11, 2007

MySpace

Découverte: MySpace est une vraie invention.
Tant pis pour le lecteur que je ne pourrai jamais accrocher ici.

samedi, novembre 10, 2007

Inconnu au bataillon


Les Français ont la réputation de ne jamais répondre aux mails.
Mais peut-être aurons-nous droit à un commentaire,
tout de même, sur le trailer de FAQ de Carlos Atanes,
premier long métrage artisanal sorti en 2004 et désormais en vente...
(Enfin, on peut toujours les réclamer, les commentaires, non?)
Là,

Sinon, je suis bien d'accord avec Sabine, (qui met Tom Waits rendant hommage à ce mendiant décédé à la sortie de l'album... ma tête éclate en échos...), je disais, les meilleurs clips de Bowie, c'est Carax qui les a faits, , ou là, enfin, .

Ça, c'est pour l'abominable homme des neiges, grand admirateur de Ethan Hawke (pour répondre encore aux échos, ah non, j'ai trouvé ça, aussi, pour Monica.) Bon, ça suffit.

Non, pour KMS (et pour d'autres), je rajoute un dessin, du coup.


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mercredi, novembre 07, 2007

Egal à soi-même

Et dire qu'il y a des gens - qu'il en reste! - qui se reprochent d'être égaux à eux-même,
dans un monde où la plupart "perd la tête" (et aime tant le répéter à qui veut bien l'entendre, comme s'il s'agissait d'un motif glorieux), dans un monde où l'on se méfie de tous, craignant les accès, excès de retournements injustifiés, d'humeurs, d'opinions versatiles...
Un monde où être égal à soi-même, c'est à dire tout simplement se connaître, s'accepter plus ou moins, faire preuve de cohérence ou tenter de l'être semble s'avérer un objectif inaccessible, ambitieux et pour les amateurs de tv à deux sous, de mode - à qui la suivra en premier,
qu'elle soit absurde ou néfaste - un objectif qui n'existe même plus dans le vocabulaire.

Hommage à ceux qui se reprochent leur tempérance, leur constance, souvent bénéfique et généreuse, ceux qui ne suivent pas cette nuée désarticulée de girouettes ennuyeuses où malheureusement on se retrouve parfois, à son grand désespoir.

Il en faut des années pour effleurer le sens profond de cette petite phrase : "Connais-toi, toi-même". C'est à pleurer le temps qu'il faut pour comprendre certaines choses ou pour croire qu'on pourrait un jour les comprendre.

Il manque une photo, là... Mais je ne les pique plus sur la web et ne sais pas les faire.

Cette horloge qui continue à tourner sans grand horloger, disait Voltaire.

Le mal individuel fait le bien général, disait un autre (mais comme je ne suis pas certaine de l'exactitude des mots, je ne le cite pas. On le reconnaîtra peut-être. )

Là,

samedi, novembre 03, 2007

Ella tiene poder...

Nouvelle version offerte par Xavi Tort, .

jeudi, novembre 01, 2007

La cachette

Je me dis, mais où se planquer sinon là, dedans,
dans un abonnement. L'idée est géniale.
Conversations privées assurées.

J'aime bien le côté "j'ai trouvé une cachette!"
de ce machin encombrant qui réclame sans cesse l'attention,
ce truc informe, uniforme qui nous sert désormais de téléphone,
le côté labyrinthe (avec un "h", tiens donc) du bottin - pour ne
pas dire "butin"- actuel.