incognit-ho

dimanche, mars 30, 2008

vendredi, mars 14, 2008

Bouquet

Ma seule préoccupation du moment : que vais-je faire de ce bouquet, magnifique bouquet reçu le jour de mon anniversaire, et qui n'est pas fané ?
Des dettes... je dois de l'argent à la Pinya de Rosa.
Je le dis parce qu'on ne sait jamais, et qu'ils m'ont fait crédit. C'est rare.
Rien. Si, à tout à l'heure. Ça ne se voit pas mais je souris.

mercredi, mars 05, 2008

Folklore

Je ne sais pas si c'est propre à mon pays natal ou si c'est partout pareil mais comme toujours, c'est le populo - on pourrait aussi bien dire "folklore" qui a le don de mettre le doigt sur des points essentiels de notre société.
Ai vu ce soir un court métrage d'un certain Valentin Potier qui m'a fait sourire tant le thème (le bruit, entre autres) y est parfaitement traité. Et puis un autre film, tout petit mais drôle, j'en reparlerai peut-être plus tard; c'est à dire, un film qu'on ne conseille à personne (enfin, pas en public) mais qu'on est content d'avoir vu, parce qu'il traite de quelque chose qui nous concerne personnellement.
Un indice, la phrase d'Einstein (très connue sans doute, sauf de moi) sur le hasard, le déguisement et Dieu. - Encore faut-il croire en Dieu, répond l'autre.
Et celle de Proust : "Les habitudes deviennent une seconde nature qui empêchent de connaître la première." Elle est plus longue mais cette partie-là me suffit.
Tiens, une année de plus! On a toujours du mal à croire que cela peut continuer encore, non?

dimanche, mars 02, 2008

Par delà le Bien et le mal

Là,

Sinon, au lieu d'aller voir une pièce de Azama qui ne se joue qu'à partir de la semaine prochaine, j'ai opté pour Buda explotó por verguenza d'une jeune cinéaste iranienne Hana Makhmalbaf (18-19 ans). Une petite merveille de film.

vendredi, février 29, 2008

Amertume

Avant de te rencontrer pour la seconde fois,
avant ces retrouvailles qui pour moi représentaient surtout une belle amitié de longue date,
avant cet été-là,
je demandais un moment de répit, du repos auprès d'un être solidaire, admirable de bienveillance,
avant tout cela, disais-je, je prévoyais de mettre cap vers le Sud,
d'aller me perdre au Maroc, dans des régions chaudes et peu civilisées.
Seule. Mais centrée.
Tout a basculé, et n'a cessé de basculer encore, jusqu'à la plus misérable des préoccupations :
l'argent.

"Jamais je ne t'ai vue aussi amère", me disait-elle.
Non, car jamais je ne l'ai autant été.
L'argent avait toujours été un moyen de survivre, rien de plus, n'ayant aucune valeur en soi.
Tu m'obliges à me fondre dans cette masse méprisée,
cela me rend amère.
Je ne sais comment me guérir, si ce n'est en envoyant promener ce qui m'y attache,
c'est à dire, toi.

Naviguer, lire, rêver, me perdre sur internet, marcher de longues heures,
travailler,
du moment que le loyer et la nourriture étaient payés,
si je pouvais partager un moment entre amis dans un lieu public de temps à autre,
m'échapper et aller au ciné,
cela me suffisait.
Aujourd'hui, tout a basculé.
Cela me rend amère.

Comment faire pour y retourner? À ce détachement salutaire? Marche arrière.
Cap vers le Sud, dans un pays chaud et peu civilisé,
tu vois, j'y pense encore... envoyer tout promener.
Marcher, lire, rêvasser, naviguer, travailler et ignorer.
Me laver de cette phobie mesquine qui aujourd'hui colle à ma peau.
Pas sûre que l'amertume s'en aille, quoi que... je l'avoue,
rien que l'idée m'en lave en partie.

jeudi, février 28, 2008

Fin de semaine

Ce soir, je pensais à la Turquie, à ces regards de femmes complices et malicieux, rieurs presque;
je pensais au mouvement féministe, à S. de Beauvoir, ressortie des tiroirs par les médias, qui prônait l'égalité sans penser, peut-être, que la solidarité féminine s'évanouirait dans la nature à la même occasion;
je pensais à Catherine Ringet chantant, criant plutôt "elles sont si maigres, elles me font peur" et à son clip peuplé de squelettes souriants;
je pensais aux grands couturiers qui, même hétérosexuels, n'aimaient plus la femme, ses courbes, sa différence et les auraient bien volontiers échangées afin d'exhiber leurs étoffes, estampes, brodures et paillettes contre quelques porte-manteaux ambulants, s'ils existaient déjà.

Je songeais à ce grand combat qui avait animé nos mères autour des droits de la femme; à ces haines virulentes opposant celles qui refusaient "d'avancer", accusées de pondre des enfants, de n'ouvrir aucun livre qui ne fût un manuel de cuisine à celles qui se lançaient à corps perdu dans des carrières jusque-là réservées aux hommes.

Et puis je revenais à la Turquie où les voilées subissent aujourd'hui les injures des partisanes du progrès car c'est ce qui m'avait frappée, ces haussements d'épaules déclarés, ces soupirs prolongés que les femmes libérées (ou désirant ardemment l'être) laissaient échapper à la vue d'une autre, respectueuse de la tradition, tête recouverte et yeux baissés. Ce mépris affiché.

Nos mères n'étaient pas loin des Turques européennes lorsqu'elles en accusaient certaines de ne penser finalement qu'à l'argent, à celui des allocations familiales et à celui de leur mari...
Il fallait lutter au nom de toutes les femmes, gagner un statut d'individu et par là même, enterrer la collectivité féminine qui ne resurgit aujourd'hui que sous des travers masculins s'il est question d'homosexualité.

Je pensais à tout cela sans en tirer la moindre conclusion. La solidarité masculine elle aussi a disparu. Seul le machisme - tradition, là encore - en conserve peut-être quelques bribes.
Je pensais à la raison qui empêchait la renaissance d'un esprit solidaire entre gens de même sexe intellectuellement évolués, et je ne la trouvais pas. Ou plutôt, je pensais que cette révolution féminine n'avait pas encore eu vraiment lieu, qu'elle s'était bornée à imiter le comportement des hommes. De même les hommes désireux de montrer leur considération pour la femme avaient emprunté des attitudes féminines.

Et je revenais à la Turquie, à ces regards complices, plein d'intelligence, d'humour et de malice qu'une femme souhaitant se libérer lance à une autre qui semble l'être.

lundi, février 25, 2008

Et puis les greluches qui se plaignent du salaire de leur conjoint,
elles n'ont qu'à gagner plus d'argent si elles ne sont pas contentes!
A moins que ces conjoints soient de vrais machos qui font comme s'ils gagnaient beaucoup
et les traitent comme des savates. Dans ce cas, chacun a ce qu'il mérite.
Un point, c'est tout.