mercredi, mars 29, 2006

Choix

Charles de Zohiloff

vendredi, mars 24, 2006

Date

Se souvenir de cette date,
toute ma vie.


24 mars 2006

24/03/2006
Bélier

Bienvenue Mademoiselle.


On va tout faire pour que ce soit le plus amusant, et le plus beau possible.
Pas une mince affaire,par les temps qui volent...

PS: Le 23 mai, le 23 mai, le 23 mai, le 23 mai, le 23 mai, le 23 mai, le 23 mai, le 23 mai, le 23 mai, le 23 mai, le 23 mai, le 23 mai. Il faut prendre un avion.

mercredi, mars 22, 2006

P.S.

Tout ça pour dire
que j'ai égaré mon u
et mon i.
(Si vous les retrouvez
merci de me les restituer...)

Petite scène quotidienne

Mais qu'est-ce que l'horreur? Le non-sens. La dégradation mentale et physique. La souffrance. Mais Shakespeare, c'est horrible alors? Non. Parce que l'horreur est peut-être pour moi la somme de ces trois facteurs, pas un seul isolé. Le non-sens dans lequel entrent l'absurde et l'existencialisme ne constitue pas l'horreur en soi. La dégradation morale et physique dans laquelle entre Sade (encore que lui, justement, il faudrait que je le relise pour savoir si j'y trouve ou non du plaisir), Freaks, Johnny got his gun(l'un de mes films préférés), je n'ai pas d'exemple en tête, si, un seul, (mais qui englobe les trois, justement, Le journal de Ceausescu (de la femme), oui, qui représente l'horreur à l'état brut (puisqu'en plus il ne s'agit pas d'un essai littéraire mais d'un journal intime... authentique), non, sur la dégradation physique et morale, comme mouvement artistique, je ne sais pas (beaucoup de photographes, souvent des femmes, mais je ne retiens pas le nom, non, je ne sais plus), la dégradation morale et physique, c'est plus du domaine des plasticiens je crois, et des cinéastes donc, et cela ne constitue pas l'horreur en soi. Quant à la souffrance (et aux larmes), bien sûr que ce n'est pas l'horreur. Aucune oeuvre ne peut être conçue sans ce "paramètre", je dirais, cette "réalité". Le mot auquel je pense tout de suite dans l'horreur, c'est la gratuité. L'"horreur" de Shakespeare ou même de Sophocles n'est jamais gratuite. Il y a toujours une quête, toujours un motif, toujours une logique, une cohérence, j'ajouterais... une manipulation dont on peut se libérer, contre laquelle on peut lutter même s'il faut en arriver à la mort pour mener la lutte à bien. (Chipé chez T. Dye trying= mourir...) Il n'y a pas de non-sens.

Pour finir, ne pas avoir envie d'accrocher un tableau de Goya dans son salon ne veut pas dire qu'on n'aime pas Goya, qu'on ne reconnaît pas la qualité de son oeuvre. D'ailleurs, qu'est-ce que j'accrocherais dans mon salon (ma culture ne me permet sans doute pas de répondre, elle est trop limitée). Je crois que j'accrocherais plutôt une oeuvre satyrique (au sens d'aujourd'hui), quelque chose de grotesque qui dénonce et fait rire, et qui se moque à la fois et de soi et des autres, sur un sujet universel, pas anecdotique mais traité de façon apparemment légère : du tragi-comique, et aussi quelque chose d'infini, d'abstrait, de cosmique qui rappelle combien nous sommes (pas tous) mais la plupart dont je fais partie, des êtres insignifiants, pas méprisables pour autant, fragiles, faibles, ridicules, éphémères, impuissants. Un tableau qui en impose, par sa gravité et sa profondeur. Quelque chose de Rotko, de Tapiès, de Miró, non Miró, ce serait pour le troisième tableau, la joie, l'espoir, la lumière mais ce ne serait pas Miró. Un tableau qui réconforte parce qu'il est d'une gaieté illimitée, sans arrière pensée, d'une gaieté chaleureuse et invincible.

Alors, je recherche sans doute la même chose dans la littérature et dans le cinéma, et dans la danse, et dans la musique : la critique, l'humour, la gravité, la profondeur et l'espoir.

Voilà pourquoi je n'ai pas envie, en ce moment, de retrouver des sensations qui finalement sont peut-être trop proches de ce que je connais, d'instinct, qui ne font pas appel à mon imagination. C'est pas ça, c'est mal dit. C'était mieux dit au début, des sensations qui donnent envie de se mettre une balle dans la tête.

Ce long discours ennuyeux, je ne l'écris pas pour moi - encore que c'est pas mal de réfléchir sur ça - je l'écris pour répondre à deux thèmes, sujets, que je lis ce soir. Comme si mon avis pouvait intéresser qui que ce soit... pour répondre à une drôle d'interrogation sur le respect.
Et au passage, j'en pose une autre de question, est-ce qu'on aurait trouvé intéressant de faire une vraie photo si le sujet avait été un mec au lieu d'être une femme? Est-ce qu'il s'agit du même respect pour l'un ou pour l'autre? (Bourré, pissant, gueulant, de près?)

Et moi, je me demande, c'est ça l'horreur pour moi? La dégradation physique et mentale (évidente), la souffrance (évidente)... mais le non-sens... (pas si évident que ça). Etre bourré et pisser en public, ce n'est pas du non-sens. Etre pris en flagrant délit non plus, encore que. Il faudrait une mise en scène pour un non-sens. Une personne qui est obligée de pisser en public pour une raison absurde. Elle y est la raison absurde, absence de toilettes dans ce lieu public. Toilettes payantes en dehors de l'espace public. (L'autre soir, des amis étrangers tombaient des nues lorsque je leur expliquais qu'aujourd'hui il fallait payer pour aller aux toilettes à Paris, y compris dans beaucoup de cafés. Ils croyaient que je plaisantais. Je tentais de leur dire que bientôt ce serait pareil ici puisque tout vient ici après avoir été mis en pratique dans mon pays natal chéri.) Alors du non sens, oui, il y en a. Mais pourquoi ce n'est pas l'horreur, ben si, c'en est, ça en serait s'il y avait eu une vraie photo - ce n'est pas le raisonnement, c'est cette bouffée d'ennui qui me monte aussitôt à l'esprit qui me fait dire ça, en me l'imaginant. Alors que telle qu'elle est, la photo, dans son vrai format, elle est drôle, elle est délicate, elle est pas : Je vais vous en mettre plein la vue, vous allez voir ce que vous allez voir, elle est satyrique ou tragi-comique. C'est pas une question de respect, c'est une question de tendresse, de pudeur, d'humanité, d'élégance, en somme. Sur quel ton on a envie de s'attaquer à l'horreur qui elle, existe bel et bien. Si on a envie de faire du L.V.T. ou du Renoir. Si on y met de la tendresse ou

JE CROIS QUE C'EST LE DERNIER MOT QUE J'ECRIS SUR CE PC. JE VIENS DE RENVERSER MA BIERE SUR LE CLAVIER... NORMAL, je parlais de tendresse... sujet tabou.

Je vais terminer quand même, pour rire... je l'ai renversée cette bière parce que je pensais à une photo qui représente pour moi la tendresse, à l'état pur : une fille dont je connais le visage, endormie, avec le pouce à l'intérieur de la main. C'est le pc qui rend l'âme? Ou c'est autre choseu?uuuuuuuuuuuuuuuuuuuuuuuuuuuuuuuuuuuuuuuuuuuuuuuuuuuuuuuuuuuuuuuuuuuuuuuuuuuuuuuuuuuuuuuuuuuuuuuuuuuuuuuuuuuuuuuuuuuuuuuuuuuuuuuuuuuuuuuuuuuuuuuuuuuuuuuuuuuuuuuuuuuuuuuuuuuuuuuuuuuuuuuuuuuuuuuuuuuuuuuuuuuuuuuuuuuuuuuuuuuuuuuuuuuuuuuuuuuuuuuuuuuuuuuuuuuuuuuuuuuuuuuuuuuuuuuuuuuuuuuuuuuuuuuuuuuuuuuuuuuuuuuuuuuuuuuuuuuuuuuuuuuuuuuuuuuuuuuuuuuuuuuuuuuuuuuuuuuuuuuuuuuuuuuuuuuuuuuuuuuuuuuuuuuuuuuuuuuuuuuuuuuuuuuuuuuuuuuuuuuuuuuuuuuuuuuuuuuuuuuuuuuuuuuuuuuuuuuuuuuuuuuuuuuuuuuuuuuuuuuuuuuuuuuuuuuuuuuuuuuuuuuuuuuuuuuuuuuuuuuuuuuuuuuuuuuuuuuuuuuuuuuuuuuuuuuuuuuuuuuuuuuuuuuuuuuuuuuuuuuuuuuuuuuuuuuuuuuuuuuuuuuuuuuuuuuuuuuuuuuuuuuuuuuuuuuuuuuuuuuuuuuuuuuuuuuuuuuuuuuuuuuuuuuuuuuuuuuuuuuuuuuuuuuuuuuuuuuuuuuuuuuuuuuuuuuuuuuuuuuuuuuuuuuuuuuuuuuuuuuuuuuuuuuuuuuuuuuuuuuuuuuuuuuuuuuuuuuuuuuuuuuuuuuuuuuuuuuuuuuuuuuuuuuuuuuuuuuuuuuuuuuuuuuuuuuuuuuuuuuuuuuuuuuuuuuuuuuuuuuuuuuuuuuuuuuuuuuuuuuuuuuuuuuuuuuuuuuuuuuuuuuuuuuuuuuuuuuuuuuuuuuuuuuuuuuuuuuuuuuuuuuuuuuuuuuuuuuuuuuuuuuuuuuuuuuuuuuuuuuuuuuuuuuuuuuuuuuu
Je me fais huer...
u
C'est con, j'ai pas n suous en ceu moment por m'acheter un autre ordi.
uuuuuuuuuuuuuuuuuuuu Y'a une solution contre la bière? uuuuuuuuuuuuuuuuuuuuuuuuuuuuuuuuuuuuuuuuuuuuuuuuuuuuuuuuuuuuuuuuuu
Je sais pas,u coummeu leu papiueur deu soieuuuuuuuuuuu avec la bougie et un fer à repasser? Je vais le mettreu à l'ueunveurs etu leu laisser sécher...

C'est le eu parisien? J'arrête.

Ça m'apprendra à écrire encore sur ce pc au lieu de m'en servir uniquement comme dvd et chaîne.

lundi, mars 20, 2006

Droits d'auteur

Autre question (évoquée chez monsieur Assouline ce matin) :
qui héritera des blogs et des sites web à grand succès?
Arrivera-t-il un jour où certains seront
"achetés" (les droits) pour être revendus?

Efficace

On dit qu'au Moyen âge,
lorsqu'un traité était signé
entre deux personnes
il arrivait qu'on torturât
un vassal au moment
de la signature afin de laisser
une trace plus profonde
dans la mémoire des signataires.

François 1er, un peu plus tard,
signa mais ne tint pas parole. Carlos V
avait-il pratiqué ce rite barbare
au début de la Renaissance?

vendredi, mars 10, 2006

Vendredi primesautier

En écoutant ce disque,
après si longtemps,
un doute surgit,
sans crier gare,
il est là, immobile,
bien ancré dans son champ d'incertitude :
Ceux qui apprécient la beauté l'apprécient-ils
parce qu'ils en sont intérieurement dénués - et qu'en quelque sorte,
ils cherchent avant tout à combler un vide, à camoufler un handicap -
ou bien la beauté n'atteint-elle que les belles âmes?
Doute profond et insupportable...

Et je pensais aussi au pouvoir de la musique,
magie des sonorités, volatiles et coordonnées.
Ne serait-ce pas ce qu'il y a de plus étonnant
dans le vol discipliné des oiseaux migrateurs?

Un blog. Un carnet intime. Une serviette en papier dans un restaurant.
Un carnet de voyage. Un agenda. Un paquet de cigarettes. Une facture.
Le sable. La poussière sur les vitres. La buée aussi. Le corps...
Tout est prétexte à tracer ces caractères magiques qui forment une sonorité propre,
adoptant le ton, le scandé cardiaque et les pulsions du dessinateur abstrait.

Créer un blog, c'est créer un monde que l'on aimerait peut-être traverser un jour,
un soir, une nuit... c'est imaginer ce que l'on aimerait lire.
Et j'avais plutôt opté pour les missives et pour les synthèses colorées
mais... Voilà.

vendredi, mars 03, 2006

D'humeur printane

J'ai lu bien des choses aujourd'hui,
de bien belles choses, en vérité.

Il suffisait de disparaître,
en somme.

Je m'en retourne de ce pas.