dimanche, janvier 07, 2007

Hugo

Tout ce qui souffre est plein de haine.
Tout ce qui vit traîne un remords.
Les morts seuls ont rompu leur chaîne.
Tout est méchant, hormis les morts!
Aussi, voyant partout la vie
Palpiter de rage et d'envie,
Et que parmi nous rien n'est beau,
Si parfois, oiseau solitaire,
Tu redescends sur cette terre,
Tu te poses sur un tombeau.
Sunt lacrymae rerum
Les Voix intérieures II, mai 1837

3 commentaires:

Anonyme a dit…

Le moi est haïsable.

incognit-ho a dit…

Est-ce que ceux qui prétendent qu'il faut s'aimer soi-même pour aimer les autres, s'aiment eux-même (et accessoirement, aiment les autres)? Question existentielle du jour...

Anonyme a dit…

Je crois que l'amour de soi passe d'abord par l'amour de l'autre. Du moins, les deux se réalisent simultanément le moment que l'on prend le premier pas vers l'autre.