L'autre fois, je pensais, encore cette éducation qui pèse,
celle du manichéisme d'un pays natal
qui se prétend cultivé et qui s'attache donc à enseigner
l'existence de deux hommes, radicalement opposés,
qui ont marqué leur époque : Voltaire et Rousseau,
en confrontant, à l'aide de la carricature (car, et cela reste à prouver,
il est de bon ton de croire qu'il vaut mieux connaître l'existence
de ces grands hommes, même en shématisant à outrance leur pensée,
plutôt que de les ignorer), en opposant, donc, l'idée que l'être humain
est un animal à éduquer à celle de l'ange inné, corrompu par la société.
Mais, et si l'homme était un animal conscient,
capable de considérer dès son plus jeune âge
et sans l'aide de personne,
que l'une ou l'autre attitude (je me réfère à la construction
et à la destruction, ou au Bien et au mal, encore à l'ordre du jour
au XVIIIème siècle) sont acceptables... si ce dernier pensait que les deux postures
requièrent un effort et que le choix entre ces deux (de façon stable)
s'avère être presque insurmontable,
et si, par paresse, ce dernier oscillait continuellement
entre les deux, et restait par conséquent livré à lui-même,
construisant et détruisant à volonté,
ne construisant rien, donc, au bout du compte,
dans un contexte "éducatif" basé sur des notions ne relevant ni de l'une
ni de l'autre appellation, le politiquement correct, le light,
le neutre, la superficie...
Je veux dire, si indifféremment de l'éducation
de Voltaire ou du "naturel" de Rousseau,
on parlait plutôt de choix.
On en reviendrait à de vieilles notions,
d'avant la Révolution,
on reparlerait par exemple, dans le calme, du libre arbitre,
de la conscience, de la réflexion, du doute
de la lutte intérieure et de la mort.
Autant de sujets tabous à l'heure actuelle.
On préfère exploiter la paresse, l'encourager,
on a besoin de main-d'oeuvre, de générer
des richesses palpables matériellement.
samedi, juillet 29, 2006
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