mardi, juin 20, 2006

Question de vie ou de mort

Un jour, quelqu'un m'a dit que
j'étais morte.
Je ne crois pas.
Cette personne se trompait.
J'en suis presque sûre.
Pourtant, pourquoi cette envie,
d'offrir des fleurs?
Alors que, aussi,
je pourrais
ne pas en avoir envie.
Dans les fragments de mémoire,
aussi des bribes obscures,
noires, déboires, grimoires,
des voies sans issue,
des tourbillons de vertige,
de vestiges,
de prestige,
enfouis, illusoires,
accessoires, dérisoires...

Des fleurs,
pour un souffle de vie,
désormais,
lui aussi, enfoui.

Des fleurs...
qui ne servent à rien,
un dessin, chez l'enfant,
un poème, pour l'adolescent,
un morceau de musique,
un tout petit peu de temps,
un billet,
un appel,
un verre,
un voyage,
une carte postale,
suédoise ou pas.

Un repas.
Une danse,
Clémence, en transe,
avance, encense,
carence ou chance.

Une pensée, vagabonde,
Cunégonde, qui abonde
dans le sens oblong
des ondes, longues
et rondes.

Des fleurs, candeur,
langueur, blancheur,
instant
songeur, charmeur,
menteur.

Erreur.

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