Le rapport avec le temps
peut parfois se comparer
à celui entretenu avec l'argent.
On comptabilise les heures,
journées, semaines "perdues",
la non-rentabilité de l'existence.
On éprouve de la culpabilité.
On s'endort et on rêve que la planète
avance pendant qu'on stagne et
qu'on se le reproche.
D'où vient cette frustration
qui interdit de se placer en simple
observateur? Cette absurde conviction
de devoir à tout prix faire acte
de présence?
Comptabiliser les minutes, heures
qui restent à vivre dans ce comas
intérieur. Se fixer un moment
de halte-là. Craindre cet instant,
craindre la confrontation,
se recroqueviller sur soi-même,
faire la sourde oreille
et percevoir malgré tout
le martellement des aiguilles
dans le cadran géant.
À suivre...
samedi, avril 15, 2006
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